La Garde corse était une unité militaire du Pape à l'époque des États de l'Église.
Sa date de création est ignorée. Selon certains, sous Grégoire XIII (1572-1585), sous Clément VIII en 1603 ou sous Paul V en 1607 . Il semble que cette Garde Corse ne soit pas une création mais une réorganisation d'unité déjà existantes. L'ambassadeur vénitien Paolo PARUTA relate qu'en 1595, 600 Corses se trouvaient en service, et que ce nombre fut porté à 1 000. Giovanni DOLFIN, successeur de PARUTA, note qu'en 1598, les Corses n'étaient plus que 600.
En réponse à mon courrier auprès de l'Officier responsable des archives de la Garde Suisse Pontificale. Selon Rendina, en 1603, sous le règne de Clément VIII pape de 1592 à 1605. Ce pape a à son service 600 soldats et 200 arquebusiers à cheval Corses. Ces hommes sont chargés de la garde en dehors des Palais Apostoliques et d'autres lieux de Rome. Elle dispose de droits de police, car elle combat les malfaiteurs, assure la sécurité des routes, escorte les courriers, et assure des cordons sanitaires lors des grandes épidémies de pestes en 1575-1577, 1630-1631 et 1658.
En 1604, une émeute populaire provoquée par l'ambassadeur d'Espagne donne à la ville un aperçu de la guerre de rues. Clément VIII établit une garnison Corse à Rome et fait remettre en état l'artillerie du château Saint Ange. La Garde participe également à toutes les cérémonies publiques romaines, processions, réceptions d'ambassadeurs, visites de monarques, et exécutions capitales. Grégoire XIII a durant son règne renforcé la police romaine contre le banditisme. Clément VIII a continué son œuvre. Dès son accès au trône, il lance une grande opération de nettoyage dans les Marches. A cette époque les révoltes de paysans ne sont pas rares, et une ville comme Rome attire en son sein une foultitude de gens sans aveux. La raison d'emploi des Corses à ce rôle équivalent à la Maréchaussée, semble justifié par le fait que les Corses sont étrangers aux intrigues qui secouent la noblesse romaine, et la pratique de leur langue leur permet des rapports aisés avec la population civile. Les Corses ont joui d'une grande estime publique tout au long de leur service en raison des qualités traditionnelles de leur race : probité, sobriété, courage, discipline, bonnes mœurs et piété. Les Corses sont également bien représentés en Cour, Bartoloméo de Vivario, général des Galères, amiral en chef de la flotte pontificale dans les années 1560, ou J. R. CASELLA, Mestre de Camp Général. Un monument est érigé pour célébrer cette reconnaissance publique. En 1587, le Pape Sixte V célèbre la victoire de Sampiero Corso et ses compagnies au service de France à Uriage, sur des Suisses qui voulaient envahir le Dauphiné. Les Suisses étant reconnus comme les meilleurs fantassins de leur temps. Sixte fait peindre une fresque vantant la qualité militaire des Corses. Cette allégorie est toujours visible.
En 1617, la Garde est forte de 600 hommes articulés en 3 compagnies de 200 hommes, réparties entre Valletri, Ascoli et Romagne.
En 1623, l'effectif est redistribué en 4 compagnies. Une compagnie tient garnison dans la Maritime et la Campanie, une autre dans la Marche, une autre en Ombrie et la dernière en Romagne.
En 1628, le corps est augmentée d'une cinquième compagnie qui tient garnison dans Rome.
En 1639, Urbain VIII réduit l'effectif à 300 hommes et ramène la totalité des compagnies à Rome. Leur service comprend la garde des portes, services de police et d'honneur. Au moment où la Guerre de Trente Ans éclate, le pape redoutant les exactions de 1527, renforce le château Saint Ange, et fait construire une manufacture d'armes. Alexandre VII rétablit ses effectifs à 600 hommes. Les 2/3 du corps demeurent à Rome, l'autre 1/3 à la périphérie. C'est sous le pontificat d'Alexandre VII que le corps prend officiellement le titre de Garde Corse. Chaque compagnie vit dans une caserne.
L'origine de la présence d'une garde corse pour assurer la sécurité du pape est peu documentée. On fait remonter l'entrée de Corses au service du souverain pontife au XIVe siècle. La Corse constituait en effet l'un des territoires lombards à l’origine des États pontificaux, concédés au pape Étienne II par Pépin le Bref en vertu de la prétendue « donation de Constantin », même si Pise puis Gênes avaient de fait, depuis longtemps, la haute main sur l'île.
Le 20 août 1662, des soldats de la Garde corse du pape Alexandre VII en viennent aux mains avec les Français chargés de la protection de l’ambassade de France à Rome. Des coups de feu sont tirés sur le carrosse de l’ambassadeur, le duc Charles III de Créquy, faisant plusieurs morts et blessés, dont un des pages du duc.
Quelque temps plus tôt, un malfaiteur avait été arrêté dans les jardins de la villa du cardinal Rinaldo d'Este par les gardes corses sur ordre du cardinal Flavio Chigi, le propre neveu du pape Alexandre VII. Fort courroucé, Rinaldo d'Este fait appel à des ministres étrangers à des fins d’arbitrage. C'est ainsi que le duc de Créquy est envoyé par Louis XIV comme ambassadeur extraordinaire pour régler le conflit entre le cardinal et les gardes du pape. Il était alors accompagné de plusieurs soldats. La situation dégénère lorsque certains de ces soldats injurient et rouent de coups deux gardes corses dans un cabaret romain. Une sanction est prononcée par le duc à l’encontre des auteurs de la rixe, mais elle ne parait pas suffisante au souverain pontife, ni surtout à ses gardes, lesquels entendent laver eux-mêmes l’affront, ce qui débouche sur l’incident du 20 août 1662.
Le pape ne réagissant pas, Louis XIV ordonne à l'ambassadeur de quitter Rome et éloigne de Paris le nonce apostolique Celio Piccolomini : c'est quasiment la rupture diplomatique. De son côté, le parlement d'Aix décide l'annexion d'Avignon, alors possession papale, au royaume de France.
Cette garde sera dissoute en 1664 à la suite de l’« Affaire de la garde corse ». En effet l'ambassadeur de France, le duc de Créquy, avait été pris violemment à partie par des gardes corses, alors qu'il se trouvait à Rome pour arbitrer un conflit entre ces derniers et le cardinal Rinaldo d'Este. En réparation de la mort d'un des pages de l'ambassadeur, tué pendant la rixe, Louis XIV exigea du pape Alexandre VII la dissolution de la garde corse sous peine d'annexer les états d'Avignon à la couronne de France. Le pape doit s'incliner : il accepte de dissoudre la garde, d'envoyer une partie de ses membres aux galères et de régler une somme d'argent en dédommagement de la mort du page.
Le 12 février 1664 intervint un accord, le Traité de Pise. Le gouverneur de Rome doit se rendre à Paris pour fournir des explications, la garde corse est dissoute et une pyramide édifiée à l'endroit où l'attentat avait été commis. Enfin le légat pontifical, le cardinal Chigi, vient s'excuser publiquement devant Louis XIV le 29 juillet 1664. À la suite de quoi la France rend Avignon au pape.
Nonostante l'incertezza dei documenti, si fa solitamente risalire al 1378 - in coincidenza con la fine della «cattività avignonese» - la fondazione, a Roma, di un corpo militare composto esclusivamente da còrsi con funzioni di guardia del pontefice e di milizia urbana.
Monumento funerario a Pasquino Còrso, colonnello della Guardia còrsa papale, Roma.
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Non sono conosciuti documenti attestanti l'istituzione di questo corpo militare in precedenza, anche se la presenza di una significativa colonia còrsa a Porto (Fiumicino) e poi in Trastevere (dove la chiesa di San Crisogono fu titolo nazionale e basilica cimiteriale dei còrsi) è certa almeno dal IX secolo e non è affatto da escludere un'organizzata presenza di milizie còrse nel seno delle armate papali anche assai prima del XIV secolo, stante il forte legame della Corsica con Roma, dalla quale l'isola dipese formalmente a partire dall'VIII secolo e sino alla sua definitiva entrata nell'orbita genovese. La Guardia còrsa che, come vedremo, sarà ininterrottamente al servizio del papa per quasi tre secoli, precederebbe dunque di quasi 130 anni l'istituzione, nel 1506 della oggi ben più nota Guardia svizzera. La fine della Guardia còrsa, scatenata da un incidente occorso a Roma il 20 agosto 1662, ci consente di gettare uno sguardo sull'evoluzione della situazione geopolitica in Europa e sulla crescente influenza francese in Italia. Verso la metà del XVII secolo la presenza a Roma di numerose rappresentanze diplomatiche degli stati europei aveva finito per creare una situazione paradossale, in quanto le maggiori potenze - attraverso un'estensione eccessiva del concetto di extraterritorialità - avevano in certi casi munito le loro ambasciate di vere e proprie guarnigioni militari (che erano libere di girare in armi per tutta la città) e condotto alla trasformazione di intere zone del centro cittadino in zone franche, dove delinquenti ed assassini di ogni risma trovavano rifugio ed intangibilità. |
Papa Alessandro VII cercò di porre rimedio a tali eccessi e fu presto accontentato in tal senso tanto dalla Spagna, quanto dall'Impero. Luigi XIV di Francia, al contrario, inviò a Roma suo cugino Carlo III, duca di Créqui, come ambasciatore straordinario con una scorta militare rafforzata, che finì in breve tempo - e quasi inevitabilmente - per causare una grave rissa presso il Ponte Sisto con alcuni militi della Guardia còrsa che pattugliavano le vie di Roma.
L'affronto dovette essere particolarmente grave (ne erano stati segnalati molti altri sin dal 1661, ma senza gravi conseguenze), perché anche i militi a riposo nella caserma della Guardia alla Trinità de' Pellegrini, presso Palazzo Spada, accorsero ad assediare il vicinissimo Palazzo Farnese, sede dell'ambasciatore francese, pretendendo la consegna dei militi francesi responsabili dello scontro.
Ne seguì una sparatoria, innescata dal casuale ritorno a Palazzo Farnese, sotto nutrita scorta militare francese, della moglie dell'ambasciatore. Un paggio della signora di Créqui rimase mortalmente ferito e Luigi XIV ne approfittò per trarne pretesto per portare ai massimi livelli lo scontro con la Santa Sede, già avviato sotto il governo del cardinale Mazarino.
La reazione e le pretese del Re di Francia nei confronti del Papa danno la misura della potenza, ma anche della personalità e dei metodi adottati dal monarca, che ritirò l'ambasciatore da Roma, espulse quello del papa in Francia, procedette all'annessione dei territori pontifici ad Avignone e minacciò seriamente di invadere Roma se Alessandro VII non gli avesse presentato le sue scuse e non si fosse piegato ai suoi desideri, che comprendevano lo scioglimento immediato della Guardia còrsa, l'emissione di un anatema contro la loro nazione, l'impiccagione per rappresaglia di un certo numero di militi e la condanna al remo in galera per molti altri, la rimozione del Governatore di Roma e l'erezione nei pressi della caserma della Guardia di una colonna d'infamia ad imperitura maledizione dei còrsi che avevano osato sfidare l'autorità francese.
Il Papa in un primo tempo oppose un rifiuto e cercò di temporeggiare, ma la concretezza della minaccia di una discesa dell'esercito francese su Roma lo fece via via cedere. La Guardia còrsa fu sciolta per sempre ed alcuni militi impiccati, il monumento d'infamia eretto, il Governatore esiliato da Roma. Nel febbraio 1664 i territori avignonesi furono restituiti e nel luglio, a Fontainebleau, il nipote del papa, Flavio Chigi, fu costretto ad umiliarsi e a presentare le scuse di Roma al Re di Francia, che quattro anni più tardi concesse il permesso a demolire la colonna infame.
Nel corso delle trattative Luigi XIV aveva colto l'occasione per espandere la propria influenza in Italia atteggiandosi a protettore dei principi italiani per aver costretto il Papa, sempre nel contesto delle riparazioni per l'affare della Guardia, a rendere Castro e Ronciglione al Duca di Parma e ad indennizzare il Duca di Modena dei suoi diritti su Comacchio.
Garde Corse du Pape en 1656 - in Le Costume militaire des troupes Corses - Jean PIERI - Cahiers Corsica 71-72 - BASTIA 1977 |
EQUIPEMENT
La silhouette du Garde Corse est sensiblement peu différente de la silhouette des hommes d'armes des XVI° et XVII° siècles. C'est la silhouette d'un arquebusier, portant casque et corselet de métal les jours de gala. En 1662, les gardes sont armés d'une épée et d'une arquebuse, d'une hallebarde pour les sergents et les caporaux. |
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RECRUTEMENT
Officiers et soldats sont tous des insulaires, et viennent des pieve de la partie montagneuse de l'En-deça des monts. Les gens du littoral et des villes s'y trouvent en minorité. Les officiers proviennent des familles nobles ou notables, et recrutent leur compagnie dans leur pieve d'origine. On y relève le nom de deux colonels de cette Garde : Suzonne POZZO di BORGO et GENTILE. Chaque compagnie dispose d'une caserne et d'un sous quartier dans lequel plusieurs postes sont tenus en permanence. Notamment la caserne de la Trinité des Pèlerins, construite par un marchand de Calvi, enrichi par le commerce avec les Indes. En comparaison, l'armée française ne s'encasernera en 1692. |